Le 2 avril est une échéance importante à venir pour les personnes souffrant du trouble du spectre de l’autisme. C’est la journée mondiale de sensibilisation de ce handicap, reconnu par l’ONU en 2008. Organisée tous les ans depuis le 18 décembre 2007, sa première édition a eu lieu le 2 avril 2008. Mais qu’est-ce que c’est l’autisme et comment est-il diagnostiqué ? Explication dans cet article.

Définition

L’autisme, ou trouble du spectre de l’autisme, abrégé en TSA, se présente majoritairement par une dénaturation des interactions sociales et de la communication. Ces troubles neurologiques engendrent des réactions non appropriées à certaines situations spécifiques et semblent posséder des similarités communes entre chaque personne ayant cette altération. Provoquant les mêmes types de dérives comportementales plus ou moins graves selon les cas analysés.

Cette affection est génétique et transmise à la naissance par l’un des deux parents. Elle serait liée à un fonctionnement atypique des fonctions cérébrales. Le cerveau des personnes autiste asperger interprète et traite l’information d’une manière différente des individus normaux. C’est ce qu’on appelle la neuro-divergence alors qu’un individu normal, quant à lui, est considéré comme neurotypique.

La compréhension de cette pathologie s’est grandement améliorée au fil du temps. Autrefois estimé peu commun, le nombre de personnes atteintes par ce handicap est en constante évolution. Si bien qu’en France, l’INSERM recense 700 000 personnes touchées par ce syndrome.

L’autisme est plus fréquemment décelé chez les hommes dans une proportion allant jusqu’à deux tiers des cas. La première cause de mortalité provoquée par ce trouble est due à ses comorbidités. Elles réduisent considérablement l’espérance de vie d’environ une vingtaine d’années.

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Identification de l’autisme

La découverte de cette affection commence dans les années 1940 par Léo Kanner, qui inventera le terme d’autisme. En 1943, il publie Autistic disturbances of affective, une étude commencée en 1938 qui détaille les comportements significativement anormaux et réactions inhabituels de 11 enfants au quotidien, face à diverses situations banales de la vie courante.

 

Les premiers symptômes du trouble du spectre de l’autisme varient énormément d’un individu à l’autre et peuvent surgir à n’importe quel instant, allant de quelques mois après la naissance à plusieurs années plus tard. Cependant, pour la majorité des personnes affectées par ce handicap, il est découvert avant l’âge de 3 ans.

Liste des symptômes les plus connus

  • Une tendance à fuir le regard de l’autre.
  • Une attirance plus grande pour les objets que la normalité.
  • La sensation que l’enfant ne tient pas compte de ce qu’on lui dit quand on s’adresse à lui.
  • L’exécution de mouvement d’une manière anormale ou limitée.
  • Une assimilation des connaissances suivie d’une régression.
  • Une indifférence envers les autres personnes.
  • Une automutilation.
  • Une réaction exagérée aux situations non conformes à la routine ou à l’environnement quotidien.

Les crises

Les personnes autistes peuvent être sujettes à deux catégories de crises distinctes. Les meltdown et les shutdown. Ces périodes traumatiques se manifestent par des cris et des pleurs, des problèmes d’élocution ainsi que des difficultés à bouger pour le premier cas. Un refus de contact, une surcharge émotionnelle, de l’automutilation, une sensation de débordement, une fatigue extrême, une incapacité à réagir au stimulus extérieur, un mutisme et des difficultés à raisonner sont plus communs dans le second cas.

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Cependant, les termes utilisés pour les décrire ne sont pas exclusifs à cette altération et sont aussi employés pour désigner d’autres handicaps.

Le diagnostic

Le diagnostic, propre à chacun, est déterminé en fonction de la sévérité de la pathologie.

Celui-ci est personnalisé en fonction de la gravité du trouble et change en fonction des individus. Allant d’une étude comportementale à des batteries de tests, en passant par des évaluations réalisées par des spécialistes, ainsi que de multiples observations.

Une fois que le trouble est identifié, une mesure d’encadrement et de prise en charge du patient est instaurée. Celle-ci a pour objectif de permettre au sujet de se développer à son rythme selon des conditions spécifiques adaptées à la lourdeur de son handicap.

L’intelligence supérieure et Asperger

Les autistes souffrant d’Asperger, une forme légère de cette altération, sont souvent considérés comme ayant une intelligence supérieure à la normale alors qu’il n’en est rien. Ce sont tout simplement une catégorie de personnes qui, malgré leur pathologie, n’ont pas de retard mental, sont autonomes et dont le QI ne diffère pas d’un individu lambda.

Ces rumeurs d’intelligence supérieure diffusées par divers médias ne sont que des hérésies faites de soupçons et de spéculations ne se basant sur aucune source fiable. Ainsi, ces allégations sans fondement sont largement répandues auprès du grand public et jugées authentiques par les masses, alors qu’elles n’ont pour but que de donner une meilleure image du TSA.

Désormais, chaque personne vivante ou morte ayant eu une réussite spectaculaire plus élevée que la norme dans son secteur d’activité est considérée comme une personne ayant le syndrome d’Asperger. Ce qui prouve le caractère absurde d’un tel raisonnement.