Avant de commencer, définissons ce qu’est un érysipèle ? C’est une maladie infectieuse due à un streptocoque et qui touche chaque année plusieurs milliers de personnes dans la population française.
C’est donc une pathologie assez rare (au même titre que le syndrome sapho) mais grave et qu’il ne faut surtout négliger. En effet, comme toutes les infections bactériennes, c’est dès les premiers symptômes que se joue la guérison. Une prise à temps rapide peut ainsi éviter de graves complications irrémédiables comme par exemple une surinfection ou encore plus grave le déclenchement d’une septicémie. L’érysipèle touche très souvent les membres inférieurs. On parle alors d’érysipèle de la jambe.
La méthode la plus efficace et la plus radicale pour combattre un érysipèle est le traitement par antibiothérapie avec l’utilisation de la pénicilline. Injectée directement par voie intraveineuse, la pénicilline est très efficace contre les bactéries de type streptocoque. En quelques jours, l’infection est retenue et arrête sa propagation. Sous 15 jours, dans la majorité des cas, le patient retrouve l’usage de sa jambe. Dans de rare cas, l’infection recommence parfois même plusieurs mois plus tard. On parle alors d’érysipèle récidivant. L’usage d’antibiothérapie alternée est alors fortement recommandé.
Comment traiter un érysipèle bulleux ?
Lorsque l’érysipèle se caractérise dans sa forme la plus avancée, cela s’appelle un érysipèle bulleux. Les rougeurs cutanées sont si fortes qu’elles occasionnent des gonflements et des cloques qui implosent sous la partie inférieure de la peau. Ces complications entrainent une infection supplémentaire au niveau du derme. Pour le traitement d’un érysipèle bulleux il est nécessaire en premier lieu de consulter un dermatologue et de désinfecter délicatement la surface de la peau à l’aide de compresses stériles.
Les personnes sensibles à cette maladie
Les personnes qui présentent plus de risques à déclarer un érysipèle sont les suivantes :
- Les personnes de plus de 50 ans, les hommes en grande majorité.
- Les personnes qui présentent une insuffisance veineuse.
- Les personnes fragiles et qui ont un ulcère variqueux.
- Les personnes obèses.
- Les personnes diabétiques.
Quels sont les symptômes d’un érysipèle ?
Lorsque l’érysipèle est localisé au niveau des membres inférieurs, il se manifeste sous la forme de rougeurs, comme des plaques avec un gonflement de la jambe. L’érysipèle s’accompagne toujours d’une forte fièvre, supérieure à 40°C. Dès ces premiers symptômes, il est recommandé de consulter un médecin ou de se rendre aux urgences les plus proches dans le meilleur délai. En cas de douleur, se soulager avec du paracétamol ou de l’aspirine.
Comment traiter l’insuffisance veineuse ?
Nous avons vu que les personnes souffrant d’insuffisance veineuse étaient plus sensibles à développer un érysipèle. Voici quelques conseils pour limiter voire même guérir de l’insuffisance veineuse :
- Utiliser des bas ou des chaussettes de contention : Les bas de contention exercent une pression dégressive de la cheville en remontant vers le haut de la jambe. En comprimant la jambe, les bas diminuent le calibre des veines augmentant la vitesse de circulation du sang vers le cœur. Le sang ne stagne donc plus dans les jambes. Ainsi, le retour veineux est favorisé, les douleurs et les lourdeurs des jambes sont atténuées. Ils permettent également de limiter l’apparition des varices.
- Faire du sport régulièrement : La natation et la marche régulière sont les meilleures activités physiques que l’on puisse conseiller pour lutter contre l’insuffisance veineuse. En faisant 30 minutes de natation deux fois par semaine ou 45 minutes de marche rapide tous les deux jours, votre sensation de jambes lourdes va fortement s’atténuer.
- Boire beaucoup d’eau : Il est recommandé de boire un litre d’eau par jour. Si vous souffrez d’insuffisance veineuse, cette quantité doit être portée à plus d’un litre et demi. L’hydratation régulière et par petite quantité va augmenter votre sensation de satiété et par la même occasion vous aider à garder un œil vigilant sur votre alimentation et ainsi garder un poids stable toute l’année. Veiller également à avoir une alimentation saine et équilibrée.
Pour conclure cet article, l’érysipèle n’est pas une maladie bénigne et doit être prise très au sérieux. Etant donné son caractère bactériologique, l’érysipèle peut être contagieux entre une personne infectée et une personne saine présentant par exemple une plaie ouverte mal désinfectée (coupure, égratignure, etc…).
Après le traitement et la disparition des symptômes, la personne guérie devra se reposer plusieurs semaines avant de reprendre une activité normale. Cette période de repos ne sera pour elle que bénéfique pour retrouver entièrement l’usage de ses jambes.